Cendrine Senterre tome 4
Auteure du livre: Catherine Desmarais
Illustratrice: Estelle Bachelard(Bach)
Titre du tome: Une ourse à Lyon
Édition: Édition Michel Quintin
Honnêtement, entre les quatre tomes qui sont présentement publiés, le dernier tome est décidément mon préféré. Il m’a fait voyager, et ça m’est rarement arrivé avec un livre. Enfin, oui et non, car, pour moi, essentiellement, le but de lire un livre est justement de voyager sans se déplacer. Mais cette fois-ci, c’était différent. J’avais vraiment l’impression d’y être. De plus, j’ai vraiment appris beaucoup de chose sur l’Europe que j’ignorais. On nous montrait, à travers les aventures de Cendrine, le choc culturel que pouvait provoquer un changement d’environnement soudain. Cendrine, qui semblait n’avoir jamais vraiment voyagé de sa vie, était tout à coup désorientée face à l’inconnu. Ce n’était pas de tout repos pour elle, surtout avec son anxiété grandissante.
Je trouve que Cendrine est un personnage vraiment intéressant. Dans les deux derniers tomes surtout, elle a beaucoup grandit et évoluée. Au début, dans le premier tome, elle était une fille manquant de confiance en soi, qui attendait beaucoup l’approbation des autres. Elle n’était pas très anxieuse dans le premier tome, de ce que je me souviens, mais elle avait une très basse estime d’elle-même. Elle avait aussi beaucoup de difficulté avec l’indifférence d’Annabelle, dont on ne savait pas grand-chose à l’époque. Je suis d’ailleurs très contente que l’auteure est développée sur ce personnage qui était jusqu’à tout récemment très mystérieux. On a fini par découvrir qu’Annabelle et Cendrine avait quelque chose qui les liait indirectement. Quant à Jessifée, qui est un personnage assez spéciale, elle n’était peut-être pas si nécessaire à l’histoire, mais elle m’a fait bien rire, donc je ne la changerais pour rien au monde.
J’ai appris à apprécier cette série qui a su aborder des sujets délicats de façon très naturelle. Je ne vous nommerai pas le sujet, qui révélerait des punchs sur ce quatrième tome. Cependant, je peux dire que je suis contente que l’auteure l’aborde, et d’une manière tout simplement parfaite. Personnellement, les seuls romans où l’on parlait de ces sujets étaient dans des romans comme « Tabou ». Ce n’est pas négatif, mais je trouve que ça n’envoie peut-être pas le bon message. Je suis d’avis que si l’on aborde ces sujets de façon plus naturelle, dans des romans jeunesses comme Cendrine Senterre, ça va être plus naturelle justement. Alors que si on en parle dans un roman dont le titre est « Tabou », malgré que je comprenne le concept, je ne sais pas si c’est la seule et meilleure manière.
J’ai aussi aimé qu’on nous parle de l’anxiété de Cendrine, car ça m’a permis de mieux comprendre quelqu’un victime d’anxiété. L’anxiété est quelque chose de très sérieux qui ne faut pas prendre à la légère. Il y a justement une autre lecture que je lis, et le personnage principal souffre lui aussi d’anxiété. L’auteure de cette lecture nous décris aussi comment il le vit et on voit vraiment comment ça affecte le personnage. Pendant ma lecture de Cendrine Senterre, j’ai pu remarquer Cendrine ne voulait pas vraiment s’avouer qu’elle souffrait d’anxiété. Elle ne semblait pas vouloir parler de son anxiété à qui que ce soit. Évidemment, Florence, sa meilleure amie, était au courant, mais cette dernière était à plus de 5000 km.
Deux autres personnages sur lesquels l’auteure a développés dans ce tome sont Axelle et Carolann. Ces deux filles, qui nous ont été présentées dans le troisième tome, ne semblait par être vraiment importante. Je pensais qu’elles étaient là pour le troisième tome, car l’une d’elles était le centre du problème. Mais, et c’est ce que j’aime à propos de cette série, l’auteure laisse rien au hasard. Axelle et Carolann semblaient juste être les filles méchantes qu’on n’aime pas, mais on nous a finalement montré qu’elles étaient plus que ça.:)
À un certain moment dans le roman, un personnage a dit un phrase et je l’ai bien aimé. La voilà :
« It’s the beauty of traveling. You never know what is going to happen. The only thing that doesn’t change is change itself. So, stay open! »
Traduction(du roman) : « C’est la beauté du voyage. Tu ne sais jamais ce qu’il va arriver. La seule chose qui ne change pas, c’est le changement lui-même. Alors, reste ouverte. »(p.123)
Évidemment, Cendrine Senterre ne serait pas Cendrine si elle n’avait pas un mystère à percer. C’est donc celui d’Éléonore, la lycéenne française avec qui elle est jumelée pour le voyage, qu’elle devra essayer de percer. Cette dernière est très discrète et semble cacher quelque chose, mais quoi? Comme vous vous en doutez, Cendrine va tout faire pour découvrir quoi. Et vous, lirez-vous le livre pour le savoir? 😉
Je donne un 10/10 pour ce petit bijou qui m’a fait voyager et qui chasse tout préjugé.
Et vous, l’avez-vous lu? Si oui, qu’est-ce que vous en avez pensé? Si vous ne l’avez pas lu, qu’est-ce que vous attendez? 🙂